vendredi 29 mars 2013,
, ,Est-ce que nos pensées dépendent, pour leur identification, de la société où nous vivons ? Depuis que le philosophe américain Tyler Burge a mené une attaque frontale, dans les années 1970, contre les théories individualistes de la pensée et de la signification (concomitamment à celles de Putnam et Kripke), un vif débat opposent les tenants de ceux qui soutiennent que la pensée et la signification sont « dans les têtes » des personnes et que la seule référence aux individus (à leur cerveau par
exemple) qui les pensent suffit pour les individuer (les « internalistes » : Descartes, Locke, Husserl, Frege peut-être, Fodor pour ne citer que quelques philosophes) et ceux qui, comme Burge lui-même et aujourd’hui V. Descombes, pensent que les pensées ne pourraient être pensées sans référence au milieu social où vivent celles et ceux qui les ont (« externalisme social ») : personne ne peut se voir attribuer la pensée de retirer de l’argent à la banque s’il ne vit dans un monde où existent les institutions de la monnaie et de la banque. Pas d’esprit sans institutions, donc. Cette thèse fera l’objet du séminaire de cette année via la lecture de textes fondamentaux sur le sujet.
Le dernier fichier mis à disposition est un numéro complet de la Revue de Synthèse de 1935. Il faut se reporter à la table des matières (deuxième page du fichier) pour avoir la pagination des trois articles intéressants. L’article de Schlick est le premier des trois.
On trouvera également ci-dessous quelques articles, utiles pour préparer le colloque du 11 et 12 avril 2013.