Philosophie analytique
vendredi 11h-13h
dimanche 1er février 2015,
,Nous aborderons, pour la discuter, la conception reçue selon laquelle le pronom « je » (ou son équivalent) est un terme indexical dont la fonction est de faire référence à celui qui l’utilise. Il serait, selon Arthur Prior, le seul nom propre logique, ou selon l’expression de J. Perry l’indexical essentiel. Cette conception de la première personne s’accompagne ou non d’une thèse sur la distinction du moi ou de la conscience et de l’individu qui parle, qu’elle soit cartésienne (le moi comme substance) ou lockéenne (le moi, self, comme conscience non nécessairement substantielle). Dans tous les cas, une conception de la subjectivité paraît associée à celle de la première personne : le sujet est le référent de « je ». Pourtant, avec Wittgenstein, E. Anscombe et aujourd’hui Vincent Descombes, une autre conception est parfois défendue, selon laquelle « je » n’est pas référentiel. Il n’y a donc pas de sujet, distinct de l’homme, auquel le terme ferait référence, mais cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas de subjectivité. La maîtrise des règles gouvernant la première personne, la conscience de soi, peut au contraire nous guider dans une élucidation de la subjectivité.
Le séminaire se fera à partir de l’étude de textes (un par séance) qui seront indiqués en début d’année. Voir notamment les anthologies suivantes :
Voir aussi,
La séance du vendredi 14 novembre est annulée.
Présentation :
Le status quaestionis concernant l’identité prend aujourd’hui l’allure suivante :
L’identité au sens le plus fondamental – l’identité numérique – est une relation élémentaire qui ne pose aucun problème philosophique : il s’agit de cette relation que toute chose entretient avec elle-même et avec aucune autre chose qu’elle-même. De plus, il s’agit de cette relation que toute chose ne peut pas manquer d’entretenir avec elle-même et avec aucune autre – c’est une relation nécessaire. Comment (...)
Séminaire B2
Nous reprendrons notre enquête sur le première personne développée l’an dernier, en l’axant davantage cette fois sur le dimension de la connaissance de soi, proche du thème de l’agrégation sur la réflexion. Les premières séances (avant Noël) rappelleront à la fois la problématique classique de la connaissance de soi depuis les Médiévaux jusqu’à Kant, et celle plus contemporaine du rôle sémantique de la première personne « Je », étudié l’an dernier. Puis nous développerons l’alternative entre une conception (...)
Séminaire Master 2016-17
Le mardi 13h-15h - S. 209
,Le séminaire s’inscrit dans la recherche menée depuis deux ans sur la première personne (la subjectivité, la connaissance et la conscience de soi, l’identité personnelle). Cette année, nous nous attacherons plus particulièrement aux sources de la conscience de soi que sont la mémoire, la proprioception et le sens de l’action, sans prétendre qu’elles soient exclusives. Le séminaire fera place à plusieurs interventions extérieures, et proposera sinon, après une séance d’introduction, une lecture suivie du (...)